Notre région
Descriptif officiel de notre région
(sur base des données publiées par le website de la Préfecture de Monemvasia)
« A la pointe la plus australe du Cap Malée se trouve la région de Vies, plus communément appelée Vatika. Son paysage présente des contrastes étonnants, du fait de son arête dorsale montagneuse (massifs de Krithina, 800 m) qui plonge abruptement dans la mer au bout du cap, répartissant ses versants de la mer Ionienne et de la mer Egée en des centaines de criques, calanques et plages qui formèrent jadis le repaire de nombreux pirates. Leur souvenir hante encore les esprits et les légendes, de la caverne du forban Kakagiannis aux trésors de pillages enfouis dans des coffres jamais retrouvés, en passant par la cloche perdue qui tinte encore au fond des passes rocheuses certains petits matins d’hiver…
Un phare de pierre récemment restauré sert toujours de sentinelle au bout du cap pour guider les navigateurs dans leur traversée de ces deux mers qui, dans l’Antiquité, se frappaient déjà en formant un passage périlleux par mauvais temps.
Au détour occidental du cap s’ouvre soudain la baie toute étale de Neàpoli dont les eaux toujours calmes procurent un abri providentiel aux marins et même de nos jours à de gros minéraliers qui y viennent à l’ancre le week-end. La plaine douce et fertile de Kampos, verte au printemps, dorée en été, s’étire le long du collier des plages de sable fin de Nératziona et de Mangano.
La plupart des villages côtiers se sont ici accrochés volontairement sur les pentes du cirque de nos montagnes, certains se rendant même expressément invisibles depuis la mer en guise de protection contre la convoitise des pirates et leurs raids sanglants. Les maisons toutes blanches et leurs lacis de venelles étroites, comme à Vélanidia, ne sont pas sans rappeler ceux des îles Egéennes avec lesquelles, au cours des siècles, la population locale a toujours eu de fréquents contacts en tant que marins et pêcheurs.
Mais Vatika présente également des attraits particulièrement intéressants, tels que ses grottes écarlates de Saint André à Kastania, dont les teintes rouges de latérite se marient naturellement aux stalagmites de calcaire blanc en un jeu de nuances étonnant. Il convient aussi de visiter la forêt pétrifiée d’Agia Marina dont les troncs figés dans le roc complètent ceux qui leur font face sur le littoral libyen, preuve que la Grèce et l’Afrique du Nord ne formaient jadis qu’une seule et même terre. Tout aussi étonnant est le lagon de Strongyli, aux confins de Viglafia juste après le village de Saint-Georges (Agios Yourgos) : entourée de dunes de sable fin tout blanc, la lagune s’orne encore de rares cèdres et devient peu à peu le paradis des échassiers et des ornithologues. Au printemps, souvent, quelques flamants roses d’Afrique viennent s’y reposer et se délecter des poissons et petits mollusques qui foisonnent entre leurs longues jambes plantées dans les petits dix centimètres d’eau salée de ce « zwin » hellénique…
Un des projets archéologiques majeurs de ces dernières années s’articule autour du site de Pavlopétri, la plus ancienne cité submergée du monde recensée à ce jour, dont les ruines urbaines sont à peine enfouies dans une anse d’eau translucide, à deux pas de la merveilleuse plage de sable blanc de Pounta. Les promeneurs y découvrent l’entrée de tombeaux préhistoriques et les nageurs le tracé des artères de la cité enfouie. Avec Platon et un peu d’imagination, l’Atlantide n’est pas loin.
En face de Pounta, à 15 minutes de ferry ou de petit caïque à 2€ par personne, s’étire l’île magique d’Elafonisos que les plages polynésiennes de sable blanc sans urbanisation font désormais figurer au top-ten des dix plus belles plages de la Terre (décerné par les Presses britannique et allemande) »
Adaptation Guy de Leuze.